Comment gérer son stress en cas d’agression

Comment gérer son stress en cas d’agression

Comment gérer son stress en cas d’agression?

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Lors de notre précédent article, nous avons évoqué les différents éléments qui génèrent l’apparition du stress. Nous allons maintenant analyser les méthodes permettant de gérer son stress en cas d’agression.

Le stress apparaît lors d’une situation où au moins 1 des éléments du « C.I.N.E » est présent (cliquez-ici pour en savoir plus) : le manque de Contrôle, l’Imprévisibilité, la Nouveauté, l’Ego menacé. Pour gérer son stress lors d’une agression, il faut donc agir sur l’ensemble des 4 éléments du C.I.N.E.

Réussir à gérer son stress ne veut pas dire ne pas être stressé du tout mais réussir à être dans un état de stress positif, l’Eustress, qui nous boostera, plutôt que d’être débordé par ses émotions en cas de mauvais stress, le Distress, qui nous tétanisera.

Nous ressentirons du stress positif si plusieurs critères du C.I.N.E sont contrôlés :

– C : Nous nous sentons capables de contrôler la situation

– I : Nous nous attendons à rencontrer ce genre de situation

– N : Nous avons déjà connu ce genre de situation

– E : Nous savons comment nous protéger de ce genre de situation

S’entraîner avec la bonne intensité

Pour pouvoir contrôler ces éléments, le meilleur moyen est de s’entraîner avec la bonne intensité. D’où l’intérêt des directives d’un professeur diplômé d’Etat. Un entraînement régulier et le plus réaliste possible permet de se confronter à plusieurs situations d’agressions différentes et de développer les réflexes adéquates pour s’en sortir. Plus on s’entraîne, plus nous nous sentons capables de contrôler une situation d’agression, plus nous nous habituons à savoir faire face à une situation d’agression, plus nous nous sentons capables de nous en sortir indemnes en diminuant le risque de se faire blesser.

D’autre part la régularité de l’entraînement travaille les automatismes et petit à petit nos réflexes deviennent ceux que l’on travaille le plus. Ceci est très important, car sous l’emprise du stress, nous réfléchissons moins et nous réagissons de la façon la plus naturel, la plus simple et la plus répétée. Sans ce travail, les défauts ressortent en premier, ce que vous répète souvent Raymond Gros en cours.

Mais la régularité de l’entraînement seule ne suffit pas : encore faut-il y mettre l’intensité, la combativité, l’agressivité nécessaires pour se rapprocher au maximum de la réalité. Si à chaque entraînement, votre partenaire vous attaque mollement, voir gentiment, vous aurez la fausse impression d’être efficace, et si un jour vous vous faîtes agresser, vous serez totalement surpris par l’intensité de l’attaque, ce qui vous tétanisera !

C’est pourquoi il est important qu’à chaque exercice, y compris ceux où nous travaillons seuls « dans le vide », nous y mettons une forte intensité et combativité. Lors du travail à 2, la confiance en son partenaire est primordiale pour travailler en sécurité, sachant que même si on rate sa défense, le partenaire doit contrôler son coup. A l’entraînement, R.Gros vous répète très souvent de travailler efficacement mais en sécurité. En Krav Maga Civil, ces 2 notions sont indispensables à l’entraînement pour bien progresser.

Krav Maga

Ainsi l’entrainement constitue le premier élément indispensable pour éviter une situation de blocage ou d’inhibition en cas d’agression. La 2ème notion est celle de la « préparation mentale » ou encore de « mentalité combative », notion qui va permettre de contrôler l’élément « Imprévisible » du « C.I.N.E » et donc de gérer notre stress.

Développer sa mentalité combative

Il existe en effet une échelle de préparation mentale, allant d’un état de conscience automatisée, d’inattention, à une condition où nous sommes prêts à se battre, à défendre notre vie ou la vie d’un proche. Cette échelle se compose de 4 états, soit 4 couleurs :

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  1. La condition blanche : ignorance du milieu environnant
    Nous sommes en complète insouciance, les écouteurs dans les oreilles, on rêvasse… Une agression dans ces conditions nous surprendrait totalement, nous serions dans un état de « distress ». A éviter donc
  2. La condition jaune : état de veille
    Nous sommes présents et conscients de notre environnement, et difficile à surprendre. Nous sommes conscients qu’à tout instant, quelque chose peut se produire. Cela va considérablement diminuer notre temps de réaction en cas d’agression.
  3. La condition orange : état d’alarme
    Contrairement à la condition jaune, nous avons identifié un danger précis, une personne en particulier. On commence alors à envisager les suites tactiques et légales possibles.
  4. La condition rouge : combat imminent.

Nous sommes prêts à agir.

La plupart des victimes se retrouvent au milieu d’une confrontation sans avoir eu le temps de s’y préparer psychologiquement et donc souvent complètement tétanisées par la surprise ou avec un temps de réaction malheureusement trop long.

Cette dimension d’attention et de préparation mentale est indispensable pour savoir gérer son stress en cas d’agression.

Associée à un bon entraînement, vous avez là les ingrédients pour savoir gérer votre stress.

Maintenant, à vous de vous donner à l’entraînement et d’être attentifs dans la rue !